Essassa : 10 morts dans un accident de la route d’un minibus, le Gabon en deuil

C’est une scène d’horreur qu’ont découverte les riverains et les secours en début de journée. Un minibus de transport en commun, bondé, a fini sa course encastré dans un poids lourd, transformant un trajet ordinaire en cauchemar.

Un pneu éclate, le destin bascule

Selon les premiers éléments de l’enquête et les témoignages recueillis sur place par l’Agence Gabonaise de Presse, l’origine du drame serait technique. Le chauffeur du minibus aurait perdu le contrôle de son véhicule suite à l’éclatement brutal d’une roue arrière. Devenu incontrôlable, l’engin a quitté sa trajectoire pour aller percuter, avec une violence inouïe, une remorque stationnée sur le bas-côté de la chaussée. Le choc a été fatal pour de nombreux occupants.

Une vue des disparus et blessés

Si les premières estimations faisaient état de sept décès, le bilan s’est alourdi. Selon des sources sûres, ce sont dix personnes qui ont péri sur le coup. Les blessés, dont certains dans un état critique, ont été pris en charge par les secours rapidement dépêchés sur les lieux et évacués vers les structures sanitaires les plus proches. Les forces de l’ordre ont dû baliser la zone pour réguler une circulation fortement perturbée par l’ampleur des dégâts.

La compassion et les "instructions fermes" d’Oligui Nguema

Informé de la tragédie, le Chef de l’État n’a pas tardé à réagir. Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a exprimé sa profonde émotion et sa solidarité envers les familles endeuillées. Il a par ailleurs annoncé des mesures concrètes : «  J’ai donné des instructions fermes au Gouvernement afin que les familles touchées soient accompagnées et prises en charge avec toute l’humanité et la solidarité que la République doit à ses enfants ».

Au-delà de l’émotion, ce drame relance le débat récurrent sur la sécurité routière au Gabon. L’état mécanique des véhicules de transport en commun, souvent vétustes, et le danger permanent que représentent les camions et remorques stationnés en bordure de route sont une nouvelle fois pointés du doigt. Le Président de la République a profité de son allocution pour rappeler la fragilité de la vie et exhorter les usagers de la route à la plus grande prudence. Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités exactes de ce lundi noir.