Agression

Port-Gentil : 3 suspects écroués après avoir brulé leur victime lors d’une cérémonie traditionnelle

Port-Gentil : 3 suspects écroués après avoir brulé leur victime lors d’une cérémonie traditionnelle
Port-Gentil : 3 suspects écroués après avoir brulé leur victime lors d’une cérémonie traditionnelle © 2025 D.R./Info241

L’enquête ouverte après l’agression d’une rare violence subie par un jeune homme lors d’une cérémonie de retrait de deuil à Port-Gentil a connu une évolution significative. Trois individus soupçonnés d’être impliqués dans cet acte ont été interpellés le 20 décembre par les agents de la Police judiciaire (PJ), puis placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Port-Gentil. Il s’agit de Gabriel Akoum Biteghe, Larry Eyeghe et Hugues-Pierre Biyoghe.

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Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi 13 au 14 décembre dans le quartier Izouwa, dans le 4e arrondissement de la cité pétrolière. La victime, prénommée Willy, aurait été prise à partie lors d’une cérémonie traditionnelle, accusée de s’être introduite dans un espace réservé aux seuls initiés. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait été violemment passé à tabac puis ébouillanté, et souffrirait de brûlures au second degré, avec un pronostic vital annoncé comme engagé.

 La version des mis en cause 

Avant leur incarcération, l’un des trois suspects, se présentant comme Gabriel Akoum Bitegui, a livré à la presse un récit présenté comme celui d’un « accident ». Il situe la scène « dans la nuit de samedi à dimanche aux environs de 3 h  » du côté d’Izouwa, lors d’une cérémonie traditionnelle fang. Il affirme qu’après une pause, le groupe aurait regagné un espace de repos où se trouvaient «  une vingtaine de personnes  », et qu’ils se seraient alors aperçus de la présence d’un « frère » « non initié » qui « n’avait pas le droit d’être parmi nous  ».

Le témoignage des mis en cause

Le même témoin dit que la victime aurait reçu des « petites gifles », « comme le demande la tradition », avant qu’un bidon ne soit utilisé pour tenter de le « réveiller ». « En pensant que c’était de l’eau (…) pour vouloir réveiller ce dernier. Mais malheureusement (…) ils ont constaté que le produit (…) n’était pas de l’eau (…) il était question d’un produit chimique », a-t-il déclaré, ajoutant que la victime aurait ensuite été transportée à l’hôpital. Un autre mis en cause, se présentant comme Hugues-Pierre Biyoghe, 43 ans, a également exprimé ses regrets : « Je regrette vraiment l’acte (…) je suis vraiment désolé (…) ce n’est pas un fait exprès », tout en mettant en cause la présence du bidon sur les lieux.

 Des zones d’ombre que l’instruction devra trancher

Cette version, qui insiste sur la méprise et l’absence d’intention, ne dissipe pas les questions centrales : les violences revendiquées comme « traditionnelles », l’usage d’un liquide manifestement dangereux, et les circonstances exactes de l’agression. Elle diverge aussi des premiers éléments sur la nature du liquide(évoqué comme de l’eau chaude, puis comme un « produit chimique » . Un point qui devra être éclairci par les constatations techniques et médicales.

La victime sur son lit d’hôpital

Le placement sous mandat de dépôt des trois suspects indique, en tout état de cause, que les autorités judiciaires entendent traiter ce dossier avec rigueur. Il reviendra désormais à l’instruction d’établir précisément la chronologie, d’identifier le rôle de chacun, de déterminer l’origine et la nature du liquide utilisé, et de qualifier juridiquement les faits au regard des blessures constatées.

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