Moanda : Un braquage nocturne au calibre 12 tourne court face à un épicier téméraire
L’insécurité devient ces derniers jours galopante au Gabon et singulièrement dans le Haut-Ogooué, dans le nord est du pays. À Moanda, une tentative de braquage qui a visé une épicerie du quartier Montagne-Sainte le week-end dernier a connu une issue inattendue. Selon l’Union qui rapporte les faits ce mercredi, les faits ont eu lieu samedi 6 décembre, vers 21h30. Les deux assaillants toujours en fuite, ont du renoncer à leur hold-up en raison de la dextérité du propriétaire des lieux.
En effet, deux individus cagoulés ont fait irruption dans le commerce, pointant une arme de type calibre 12 sur le tenancier, avec une injonction sans détour : « vider sa caisse ». Sauf que la scène d’intimidation a basculé en quelques secondes. Le boutiquier de nationalité tchadienne, identifié comme Amhid Saleh Tidjane, 52 ans, aurait profité d’un moment de vulnérabilité du duo au moment où l’un des assaillants chargeait l’arme. Une fenêtre minuscule, mais suffisante pour tenter le tout pour le tout.
Selon des témoins, le commerçant s’est saisi du fusil et une lutte s’est engagée alors que le second faisait le guet. Un coup de feu est parti, les plombs perforant le plafond de l’épicerie. Ce tir, plus spectaculaire que destructeur, a instantanément retourné l’atmosphère et réveillé tout le quartier et les environs. Pris de panique, le braqueur a lâché l’arme avant de s’enfuir avec son acolyte, dont le rôle semblait être celui de guetteur. En quelques minutes, l’opération censée être éclair s’est transformée en fuite désordonnée, laissant derrière elle un commerce secoué mais debout.
Le lendemain, l’épicier a réuni ses proches pour se rendre au commissariat, afin de signaler les faits et permettre l’ouverture d’une enquête. Si l’épisode a alimenté les conversations dans la capitale minière gabonaise, il ravive aussi une inquiétude plus large : celle d’une recrudescence du banditisme dans une ville où les riverains disent vivre avec une peur grandissante. Derrière l’aspect insolite d’un hold-up déjoué par un réflexe audacieux, l’affaire rappelle une réalité moins légère : la nécessité d’une réponse sécuritaire renforcée et d’une prévention plus visible, pour éviter qu’un prochain face-à-face ne se termine avec des conséquences bien plus graves.
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